Un père et son fils, mais tout près aussi, ma femme et mon second garçon, indispensables, …
ELVEN REMÉRAND
Aussi longtemps que je me souvienne, je pense avoir toujours été attiré par l’environnement, cependant ma passion pour le vivant s’est développée au fil des voyages que j’ai pu faire avec mes parents. C’est au Costa-Rica que tout a commencé (en 2010) mais c’est lors d’un séjour de 5 semaines en Équateur, dont 15 jours au sein d’une tribu d’indiens Shiwiar, que j’ai réellement pris conscience de mon attachement à la forêt tropicale.
Durant l’été 2015, j’ai passé 3 semaines avec mon père en Équateur dans la réserve biologique du Rio Bigal dont 7 jours en immersion totale et en autonomie complète en Amazonie haute auprès d’un photographe. À cette occasion j’ai aussi développé mon goût pour la photographie, la macrophotographie en particulier (les grenouilles, insectes et serpents sont mes sujets favoris), ma seconde passion.
Depuis ces moments-là, mon attirance pour l’Amazonie n’a cessé de grandir, de s’affirmer et de se confirmer.
À travers mes deux ans de formation en Guyane française, j’ai pu rencontrer de nombreuses personnes qui s’activent à la compréhension et conservation de la biodiversité. J’ai pu monter ou aider divers projets : fiches de Reconnaissance des Amphibiens de Guyane, portfolio des Serpents de Guyane, membre fondateur et membre du CA de l’association CERATO (association herpétologique de Guyane) et participation active à la saisie de données sur faune-Guyane (base de données collaborative régionale). Au cours de ces deux ans passés en Guyane et de stages (3 semaines au CNRS de Villiers-en-bois (79) dans la Réserve Biologique Intégrale de Chizé et 2 mois au Panama auprès du Dr Abel Batista, herpétologue) j’ai également participé à plusieurs STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), de nombreuses captures de chiroptères, des échantillonnages du champignon Batrachochytrium dendrobatidis sur l’Atelopus glyphus (espèce en danger critique d’extinction), des suivis de plusieurs espèces de serpents, de multiples inventaires faunistiques, des analyses bioacoustiques ainsi qu’à la création d’un sentier en forêt amazonienne. Autant d’expériences qui m’ont permis de développer de nombreuses compétences naturalistes de terrain et confirmer mon attirance pour le milieu tropical.
SAMUEL REMÉRAND
Enseigner, une orientation tardive mais heureuse
Lorsque j’ai commencé mes études en biologie des populations et des organismes, éco-éthologie, j’étais loin d’envisager une carrière dans l’enseignement. L’image de l’enseignant omniscient me fermait cette voie. L’approche du monde de la recherche, à travers un D.E.A (Master 2) puis deux années de doctorat, ont gommé ce complexe d’infériorité que je vivais face à ce métier. Mais le véritable événement déclencheur à l’origine de mon virage professionnel fut la rencontre d’élèves de secondes lors de la prise de mon premier poste, à l’époque, en tant qu’enseignant maître auxiliaire. J’ai senti, pour la première fois de ma vie, que j’étais un peu plus utile que lors de l’écriture de ma thèse qui restera, finalement, inachevée.
Aujourd’hui, je suis enseignant en Sciences de la Vie et de la Terre dans le secondaire. J’interviens également en formation continue et initiale auprès des Masters 1 et 2 de la faculté de Poitiers, spécialisé sur les questions de biodiversité et phylogénie, et les dispositifs de formation Travaux Personnels Encadrés, Méthodes et Pratiques Scientifiques et démarche de projet. Je suis également devenu coordinateur et formateur en Sciences de la Vie et de la Terre et développement durable auprès des professeurs du secondaire dans l’Académie de Poitiers. Je travaille une fois par semaine au sein du service éducatif du Centre d’Interprétation Géologique du Thouarsais qui gère la Réserve Naturelle Nationale du Toarcien et l’Espace Naturel Sensible de La vallée du Pressoir. Au sein de cette structure j’essaie de concevoir des activités pédagogiques qui cherchent à mettre en valeur le patrimoine naturel géologique et biologique du Thouarsais (Thouars, 79) créant ainsi du lien entre la structure d’accueil et l’Education nationale (enseignants du primaire et du secondaire). Enfin, je suis formateur en Neurosciences pour « apprendre à mieux (faire) apprendre à l’école » dans l’académie et à la faculté de Poitiers.